Les serpents nous fascinent, nous ébahissent, nous surprennent et, parfois même, nous effraient.
Une chose est sûre : le serpent ne laisse personne indifférent. En réalité, le serpent est méconnu du grand public et est, trop souvent, incompris.
Pour de (trop) nombreuses personnes, le serpent est à la fois agressif, source de malheur et synonyme du vice, la faute à la littérature et au cinéma qui le présente sous son plus mauvais augure.
Pourtant, il en est tout autre : le serpent est mystérieux, élégant, calme et s'apprivoise plutôt facilement. Cela pousse de nombreuses Françaises et de nombreux Français à se lancer dans la terrariophilie.
Le serpent est devenu, en l'espace de quelques années, l'un des nouveaux animaux de compagnie (NAC) les plus plébiscité par les particuliers. Focus sur le serpent domestique.
Malgré les apparences parfois trompeuses, l'homme et le serpent ont, depuis maintenant plusieurs milliers d'années, entretenu de véritables relations, plus que tout autre animal (à part peut-être le chien et le chat). Aujourd'hui, il est difficile de trouver une civilisation qui n'ait adoré (ou rejeté) le serpent.
On le retrouve notamment dans l'Égypte antique, où on le vénérait pour sa puissance, sa grâce et son mystère. De la même manière, il est vénéré chez les Hindous qui voient dans le serpent un symbole de fertilité et d'immortalité. On le retrouve également dans l'Ancien Testament dans lequel il joue le rôle du tentateur, précipitant l'expulsion d'Adam et Éve du jardin d'Éden.
Aujourd'hui, la mauvaise image que véhicule le serpent tend à disparaitre au profit d'une image plus nuancée et moins négative de l'animal. De ce fait, le serpent, en Occident, est progressivement devenu un animal de compagnie, à part entière, et nombreux sont ceux qui se lancent dans la terrariophilie. Il ne faut cependant pas oublier que le serpent, ailleurs dans le monde, a parfois été apprivoisé depuis bien longtemps : l'on pense notamment à l'art contesté des charmeurs de serpents en Afrique du Nord ou en Asie du Sud.
Inutile de le préciser : le serpent n'est pas l'animal domestique qu'il vous faut adopter si vous êtes à la recherche d'un animal affectueux et joueur. En effet, le serpent ne montre aucun attachement à l'être humain et il ne faudra pas s'attendre à ce qu'il fasse preuve d'une grande affection envers son propriétaire.
En réalité, il faudra s'attendre à vivre une relation à sens unique avec eux : ils ne sont aucunement émotifs comme peuvent l'être un chien ou un chat. Au contraire, le serpent se caractérise davantage par son calme et son oisiveté. Il appréciera cependant caresses et câlins s'ils sont prodigués avec soin et délicatesses. Il ne mord que très rarement, notamment lorsqu'il se sent en danger.
Le serpent apporte davantage une présence quotidienne, élégante et calme derrière les vitres de son terrarium. Il est également possible de l'éduquer et de le manipuler, comme c'est le cas du python royal, du boa constrictor ou du serpent des blés.
L'alimentation d'un serpent domestique est relativement simple, comme son entretien en général. Et pour cause : la très grande majorité des serpents domestiques possèdent le même régime alimentaire. Ces derniers s'alimentent principalement de rongeurs, tels que des souris, des rats ou des hamsters.
Le seul paramètre à prendre en compte est la taille de la proie : celle-ci doit être adaptée à la corpulence du serpent, autrement, il pourrait la régurgiter (rappelons-le, le serpent avale sa proie et ne la mastique pas).
Il est possible de nourrir son serpent avec des proies vivantes, fraichement mortes ou dégelées. Les deux derniers cas de figure sont préférables, car certains serpents domestiques ne savent pas se défendre contre leurs proies (ce qui peut occasionner des blessures sur le serpent, tel que des griffures). Cependant, si votre serpent n'est pas habitué à consommer des rongeurs morts, il faudra alors lui proposer des proies vivantes.
La fréquence à laquelle vous alimentez votre serpent dépend également de sa taille, mais aussi de son espèce. Ainsi, un serpent des blés se contentera d'une souris tous les quinze jours, tandis qu'un python royal adulte consommera un gros rat toutes les trois semaines. Un boa de grande taille pourra consommer, quant à lui, un lapin tous les dix jours.
À noter que le serpent ne doit pas cohabiter avec sa nourriture : s'il ne mange pas sa proie dans la journée, il faudra l'enlever. Il est également plus sage de nourrir son serpent en soirée, lorsqu'il est plus actif.
L'un des avantages du serpent domestique est qu'il ne demande que très peu d'entretien. Il ne faut l'alimenter que très rarement, et n'a aucun besoin d'être lavé ou d'être brossé, contrairement à d'autres NAC, comme le furet par exemple.
Le serpent demande avant tout de l'observation : il s'agit d'être attentif à tout problème au niveau de sa peau ou de son comportement. Ces problèmes sont le plus souvent liés à ses conditions de captivité. En effet, les conditions au sein du terrarium doivent être d'une précision chirurgicale : hygrométrie, humidité, chaleur et illumination doivent être parfaitement paramétrées.
Le serpent ne souffre que peu ou prou de maladies, mis à part celles qu'il peut développer lorsque ses conditions de captivité ne sont pas optimales. Il peut parfois souffrir d'obésité s'il est trop souvent alimenté.
Le serpent est un animal facile à élever qui ne demande que peu d'attention. Cependant, il convient de porter une attention particulière au terrarium pour que ses conditions de captivité soient optimales. Les conditions de captivité du serpent sont gages de sa longévité : certains spécimens peuvent vivre jusqu'à 25 ans.
Le terrarium doit ainsi être composé :
À noter que l'eau du terrarium doit être changée toutes les semaines et que le terrarium doit être lavé environ tous les deux mois pour éviter l'apparition de champignons, de bactéries et de parasites. À noter cependant que le serpent est relativement propre.
En France, la possession d'un serpent ne nécessite ni autorisation ni identification, si celui-ci n'est pas classé dangereux bien évidemment.
La non-déclaration de son terrarium est soumise à trois conditions :
Cependant, une autorisation préalable et un certificat de capacité d'entretien sont demandés si le serpent possédé peut atteindre une taille supérieure à trois mètres à l'âge adulte. C'est notamment le cas du python. Cette autorisation et ce certificat sont également exigés pour l'élevage d'espèces protégées ou classées comme dangereuses.