Aussi appelée ptyalisme ou hypersialorrhée, l’hypersalivation chez le chat n’est pas un symptôme anodin : les causes peuvent être bénignes, ou plus graves. Dans tous les cas, il faut prendre ce phénomène au sérieux et maintenir votre chat sous surveillance en analysant son comportement et les différents symptômes associés. En agissant de la sorte, vous aurez des pistes pour identifier la raison de ce ptyalisme et agir en conséquence.
L’hypersalivation peut s’expliquer par de multiples causes : choc émotionnel, empoisonnement, problème dentaire, intoxication, maladie, envenimement...
Dans cet article dédié au sujet du ptyalisme chez le chat, notre clinique vétérinaire située à Mulhouse (Haut-Rhin) fait le point sur la salivation en excès chez le chat.
Habituellement, un chat ne bave pas. Aussi, si de la salive s’écoule, en abondance ou non, de la bouche de votre félin adoré, on peut d’ores et déjà parler de ptyalisme et il faut alors aller plus loin en creusant le sujet en profondeur.
Si votre chat salive, il doit être observé pour en déterminer la cause. L’analyse de la texture de la salive peut en effet donner des pistes à votre vétérinaire pour poser un diagnostic..
La salive peut être mousseuse, liquide et transparente, opaque et blanchâtre voire jaunâtre, contenir ou non du sang…
Notez, également, si votre chat bave en faible ou grosse quantité.
Un chat peut saliver en excès dans le cas d’une émotion intense, comme par exemple lors de moments de joie ou de stress. Par exemple, si votre félin apprécie énormément vos caresses et autres gratouilles, il en bavera de plaisir ! De même, en cas de stress, le chat peut se mettre à baver : c’est une réaction émotionnelle liée entre autres à une perte de contrôle ou à un lâcher-prise général.
Le conseil de notre clinique vétérinaire de Mulhouse en Alsace : l’hypersalivation du chat liée à des causes émotionnelles est passagère. Ainsi, il n’y a pas de remède particulier, puisqu’il s’agit juste d’une réaction physique normale et ponctuelle. Dans le cas de ptyalisme lié au stress, il est préférable de traiter la cause en amont en évitant les situations angoissantes pour votre animal. Votre chat doit toujours se sentir en confiance avec vous et avoir un environnement où il peut se cacher, être tranquille et au calme s’il le désire.
Un chat peut s’intoxiquer ou s’empoisonner de multiples manières : produits ménagers, venin, ingestion d’un médicament ou d’un aliment, contact avec des substances vénéneuses…
Les substances à risque pour le chat sont nombreuses. En voici quelques-unes détaillées ci-après. Attention, ces listes sont loin d’être exhaustives !
Ci-dessous, vous trouverez une liste de quelques plantes ayant des effets nocifs sur les chats. Alors que certaines ont des effets indésirables légers à moyens, d’autres à l’inverse peuvent être mortelles… Prudence !
Laurier-rose, Philodendron, Glycine, Hortensia, Azalée, Yuka, Amaryllis, Amandier, Aloès, Arum, Dieffenbachia, Chlorophytum, Ficus, Caladium, certaines variétés d’Euphorbia, Croton, Mimosa du Japon, Monstera deliciosa, Buis , Colchique, Chélidoine, Datura, Fougère, Ciguë, Eucalyptus, Cytise, Digitale , Iris , Genévrier, Hellébore , Ginkgo biloba , If, Jonquille, Lys, Laurier, Thuya, Muguet…
Ces plantes ont des degrés de toxicité variables en fonction de leur variété et de la quantité ingérée par votre chat. La plupart du temps, les félins évitent d’eux-mêmes les plantes toxiques et sont assez méfiants par nature, mais il peut arriver qu’ils en ingèrent quand même, surtout les chatons, qui ont tendance à mâchouiller tout ce qui se trouve à leur portée.
Chocolat, oignon, ail, poireau, avocat, ou pomme de terre crue font partie des aliments que votre chat doit éviter impérativement.
Serpent, batracien, chenille processionnaire du pin… Si votre félin est adepte des escapades en extérieur, l’exposition à une substance vénéneuse est une hypothèse à considérer. Par exemple, certaines espèces de crapauds de nos régions sont mortelles, chez les chats comme chez les chiens !
Certains médicaments sont très toxiques pour les félins. Par exemple, le paracétamol, l’aspirine et l’ibuprofène sont dangereux ! Pour cela, il ne faut surtout pas jouer à l’apprenti-sorcier et tenter des expériences pour soigner votre animal lorsque celui-ci est malade. En effet, les médicaments qui fonctionnent sur les humains n’ont pas les mêmes impacts chez les autres mammifères, chacun d’entre eux ayant ses propres spécificités.
Les pesticides, fongicides et certains produits ménagers peuvent également être néfastes.
Le conseil de notre cabinet vétérinaire de Mulhouse : consultez attentivement la liste des aliments et substances toxiques chez le chat afin d’éviter tout problème, et listez les plus dangereux. Si vous supposez que votre chat a été empoisonné ou intoxiqué, consultez votre vétérinaire ou un centre anti-poison en urgence. Évitez également de lui donner à manger, et ne cherchez pas à faire vomir votre animal. Si vous avez une idée de la substance incriminée, apportez un échantillon lors de votre consultation. Évitez aussi de donner des médicaments à votre félin sans l’avis d’un professionnel de santé.
Malheureusement, certains individus cruels et lâches sèment volontairement du poison pour tuer les chiens et les chats. Si, en vous promenant, vous constatez une substance louche, nous vous invitons à la faire analyser, et à porter plainte en fonction des résultats. Par exemple, des boulettes de viande ou des couleurs inhabituelles doivent vous mettre la puce à l’oreille.
Qui dit “salive” dit “bouche”, et qui dit “bouche” dit “dents” ! Logiquement, si votre chat bave, il faut aussi évoquer la possibilité d’un problème dentaire, comme par exemple :
Dans le cas de douleurs dentaires, le chat peut être amené à baver (mais pas systématiquement) : c’est l’hypersalivation réflexe.
Le conseil de notre clinique vétérinaire mulhousienne : vérifiez ou faites vérifier régulièrement la dentition de votre animal afin de prévenir tout problème douloureux et handicapant à venir. Si votre félin a mauvaise haleine, cela peut également être le signe que quelque chose ne tourne pas rond dans sa bouche. S’il est sujet à la plaque dentaire, consultez. Un détartrage pourra être proposé à votre animal, des dentifrices à croquer, ou des conseils pour… lui brosser les dents. Oui, c’est possible !
Votre compagnon favori prend un traitement ? Et s’il s’agissait tout simplement d’un effet secondaire ? Pour vous en assurer, n’hésitez pas à consulter la notice d’utilisation présente dans la boîte des médicaments concernés ou à demander conseil à votre cabinet vétérinaire de proximité.
L’hypersalivation du chat peut aussi s’expliquer par diverses maladies, et votre vétérinaire sera le plus indiqué pour vous orienter à ce sujet.
Vous l’avez compris : un chat qui bave peut s’expliquer par de multiples raisons,, toutefois ce n’est jamais un phénomène normal, d’autant plus s’il est persistant. Aussi, si votre félin est concerné par l’hypersialorrhée, nous vous recommandons de consulter sans plus tarder.
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