L'alimentation rationnelle de nos chiens et de nos chats doit concourir à leur santé, leur longévité et leur plaisir. Pour ce faire, elle doit notamment être individualisée.
A contrario, toute erreur alimentaire inflige des sanctions plus ou moins immédiates chez nos compagnons qui ne peuvent quasiment plus compléter spontanément leur régime. Outre les troubles pathologiques (tels que troubles osseux, rénaux, digestifs, etc.) qui pourraient en résulter, il convie plus particulièrement de prévenir tout surpoids (voire l'obésité) ou toute insuffisance (voire la maigreur).
Nutritionnelle ment, le chien et le chat ne doivent pas être considérés comme des « petits hommes ». De nombreuses idées reçues ou erreurs alimentaires doivent être combattues : donner des restes de table, du sucre, des confiseries, etc.
Les aliments destinés à nos compagnons doivent répondre à de nombreuses exigences, parmi lesquelles, être :
Les aliments préparés présentes de nombreux avantages par rapport aux rations ménagères (dont la formulation et la prescription doivent impérativement être réalisées sous contrôle vétérinaire) :
Aliments secs
(croquettes)
Avantages
Inconvénients
Aliments humides
(boîtes, barquettes et pochons)
Avantages
Inconvénients
Il existe plusieurs types d'aliments préparés pour chiens et chats :
Selon leur mode de distribution
On distingue les aliments complets qui doivent être distribués tels quels, sans aucun ajout, et les aliments complémentaires (de viandes ou de céréales…) qui doivent être associés à une autre
source alimentaire. Toujours vérifier cette distinction sur l'emballage permet d'éviter une première erreur majeure...
Selon leur présentation et la quantité d'eau qu'ils contiennent
On distingue ainsi les aliments « secs » (humidité environ 10 %, ce sont les « croquettes »), les aliments « humides » (humidité > 70 %, ce sont les « boîtes », « barquettes » ou « pochons »)
et les aliments « semi-humides » (humidité environ 40 %, il s'agit des « croquettes molles »).
Selon leur destination
Quel que soit l'aliment choisi, il faut toujours veiller à laisser une gamelle d'eau fraîche à la disposition de nos animaux.
Le besoin quotidien en eau de nos compagnons varie, mais il existe quelques ordres de grandeur : 50 à 100 ml par kg de poids et par jour.
Cette eau peut être apportée en partie par l'alimentation, notamment celles présentes dans les aliments humides (ou les rations ménagères)… Ce qui explique pourquoi les chiens et les chats
nourris avec ces types d'aliments boivent généralement beaucoup moins que les autres.
Se souvenir aussi que le besoin en eau est également proportionnel à l'ingéré énergétique : si les besoins caloriques du chien ou du chat augmentent, ses besoins en eau augmentent également.
L'animal et son aliment sont indissociables. À chaque INDIVIDU, sa ration adaptée : quantité, équilibre nutritionnel...
L'énergie commande le rationnement quantitatif et constitue la première contrainte à satisfaire : c'est le « Niveau Alimentaire » qui se traduit par la quantité d'aliments consommés.
Dans ce « bol énergétique » doivent se trouver tous les nutriments indispensables au chien ou chat et au stade de sa vie : c'est « L'Équilibre Alimentaire »...
Quelle quantité donnée ?
Chez le chien
Le besoin en énergie de nos chiens n'est pas proportionnel à leur poids corporel, mais à leur poids « métaboliques » : leur besoin « au kilogramme » de poids corporel diminue lorsque leur poids augmente.
Rapport de poids : 2
Rapport de besoin énergétique
de base : 1,68
Cela signifie que les « petits » chiens ont un besoin énergétique « au kilogramme » plus important que les « grands » chiens...
De nombreux facteurs font varier les besoins en énergie et donc la quantité d'aliment nécessaire pour notre compagnon :
Chez le chat
Plus homogènes dans leur gabarit, nos différentes races de chats ont un besoin de base en énergie au kilogramme assez similaire.
Tout comme chez les chiens, différents facteurs : le stade de leur vie, de nombreux facteurs comportementaux, leur mode de vie (sorties, vie à l'extérieur…) vont influer sur leurs besoins.
Plus particulièrement, la castration ou la sédentarité vont diminuer leurs besoins énergétiques d'environ 20 %.
Notre animal ne doit être ni trop gros ni trop maigre. En première approche, pour apprécier cet état corporel, un test simple est de passer la main sur les côtes de notre chien de notre chat : elles doivent être palpées, c'est-à-dire senties sous la peau (sans qu'il y ait de « gras » entre elles et la peau) mais ne doivent pas être visibles à l'œil nu... Votre vétérinaire saura vous conseiller.
Quel aliment donner ?
La croissance, le 3ème âge, la gestation, la lactation de même que certaines maladies (obésité, insuffisance rénale ou cardiaque, maldigestion, calculs urinaires, etc.) vont engendrer
d'importantes modifications des besoins nutritionnels de notre compagnon : la nature et le type de l'aliment choisi doivent suivre le plus précisément possible ces variations. Demandez conseil à
votre vétérinaire.
Quel rythme pour les repas ?
Pour le chat
De par ses besoins spécifiques (notamment de par son comportement), on proposera la distribution de plusieurs petits repas répartis dans la journée (de 3 à 6 voire plus selon les possibilités
matérielles, l'individu ou son stade physiologique, etc..) tout en contrôlant/limitant l'apport quotidien.
Pour certains d'entre eux ayant la capacité de se « réguler », de fractionner spontanément leurs repas et de limiter leur prise alimentaire, il est possible de laisser leur ration (croquettes
dans ce cas) à la libre disposition… en contrôlant, par précaution, la quantité maximale journalière distribuée : c'est le « libre-service contrôlé ».
Pour le chien
Un ou plusieurs repas ? Les avis sont partagés. On proposera deux solutions, sans oublier de toujours laisser de l'eau fraîche à disposition :
Il faut proscrire la distribution en quantité incontrôlée d'aliments humides très appétents, notamment au moment du sevrage...
Passé ce délai, il faut retirer la gamelle même si la nourriture n'a pas été consommée.
Que penser de l'alimentation mixte ?
Beaucoup de propriétaires, notamment de chats, souhaitent « mixer » croquettes et boîtes. Cette association est envisageable, hors cas spécifiques (notamment pathologiques) à condition que les
deux types d'aliments soient adaptés à l'individu : qualitativement et quantitativement pour ne pas dépasser l'apport énergétique requis... Les boîtes ne sont pas une friandise : elles doivent
être intégrées au calcul de la ration.
Les transitions s'avèrent indispensables et ce d'autant plus que l'organisme (notamment le tube digestif) de notre compagnon est plus fragile ou fragilisé (comme chez le chiot ou le chaton, les
animaux âgés ou atteints de maladies).
Entre deux types d'aliments secs ou d'aliments humides ou depuis un aliment sec vers un aliment humide
Hors cas très particuliers, il faut toujours réaliser une transition alimentaire de quelques jours (4 à 8) en mélangeant l'ancien et le nouvel aliment : par exemple 20 à 30 % du nouvel aliment
par jour les 2 premiers jours, 50 % les deux jours suivants, 75 % les deux suivants...
Depuis un aliment humide vers un aliment sec
En plus de la transition, il conviendra notamment de bien vérifier que notre compagnon boit suffisamment. De fait, avec les aliments humides, une grande partie de l'eau ingérée l'est par
l'aliment ; le passage brutal à un aliment sec pourrait ne pas lui permettre de s'adapter (par l'augmentation de sa prise de boisson) et conduire à de graves désordres... On peut proposer
d'ajouter de l'eau aux croquettes, quelques minutes avant le repas, en quantité progressivement décroissante, pour faciliter cette transition de « l'humide » vers le « sec ».
Les besoins nutritionnels de notre compagnon ( la quantité, les modalités de distribution, la nature et le type de l'aliment) sont individuels et varient tout au long de sa vie ou de ses éventuelles maladies. Sa ration doit donc être adaptée aussi souvent que nécessaire, notamment à l'évolution de son poids qu'il faut contrôler régulièrement. Pour assurer à nos compagnons la meilleure alimentation pour leur santé et leur longévité n'hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.